Enfant je préférais tourner les pages du dictionnaire médical illustré, de mon père que de lire des bandes dessinées…. Le comportement des adultes me troublait et me dérangeait. J’observais, fascinée, le décalage entre les mimiques des grands et leurs paroles, j’avais un peu honte pour eux.
Hypersensible à l’authenticité dans les relations, j’avais vaguement honte, d’être témoin de leurs “mensonges”.
Mes études terminées avec un focus sur les langues étrangères, je travaille deux ans comme assistante de direction dans une maison de couture, j’aimais bien faire le lien entre les commerciaux, les stylistes et le boss. Une lassitude s’installe malgré cet environnement plaisant, envie d’autre chose, sans savoir de quoi.
Et puis 6 mois avant la mort de mon père, je rentre dans un état dépressif sans même comprendre ce qui m’arrivait. Je reste chez moi, je cache mon état à mes amis, je dors des quinze heures, voire plus, d’affilée, car je ne trouvais du réconfort que dans le sommeil. Je lis et mange très peu.
Bizarrement l’idée de demander de l’aide à un professionnel ne m’avait jamais effleurée et personne ne pouvait me le conseiller, étant donné que je cachais soigneusement mon état en trouvant toujours des excuses pour éviter les occasions de rencontres avec mes proches.
Après quelques mois au fond du trou, je commençais à voir la lumière au bout du tunnel.
Je saisis l’opportunité d’un job de coordinatrice de projets dans un groupe de presse international.
C’était très intéressant, je voyageais beaucoup dans d’excellentes conditions et je rencontrais des dirigeants économiques et politiques des pays où j’étais envoyée. J ‘étais autonome dans l’organisation de mon emploi du temps et cela me convenait parfaitement.
C’est à ce moment que ma direction me propose une promotion (plus d’argent et plus de responsabilités) mais je travaillerais au sein d’une équipe.
Je n’étais pas consciente à ce moment là que mon choix de refuser était davantage basé sur mes peurs que sur mes envies.
Je refusai donc me sentant protégée par ma solitude. Curieux mais c’était ainsi.
Au cours de l’une de mes missions en Grèce je rencontrai mon futur compagnon.
Un an plus tard, j’allais le rejoindre à Athènes.
Je dois dire que ce départ comportait un petit élément de fuite, là aussi ce n’était pas conscient, car je l’aimais beaucoup.
Partir donne l’illusion de croire que l’on laisse ses souffrances derrière soi.
Mais si le décor change, c’est toujours d’abord soi-même que l’on retrouve, ses peurs, ses pensées limitantes, son manque de confiance en soi, ne tardent jamais à refaire surface.
Néanmoins ce changement radical, nouvelle langue, nouvelle façon de vivre, me permit de me recentrer sur ce qui avait vraiment du sens pour moi.
Je me mis au Yoga, et m’inscris dans une organisation d’ordre spirituelle, dont les conditions d’accès, étaient de participer chaque semaine à des actions bénévoles de distribution de nourriture et de visites dans des EHPAD.
Ces actions de dons sans rien attendre en retour, me firent un bien fou. Je ressentais après ces quelques heures à discuter avec ces personnes agées, souvent délaissées, non pas une tristesse, mais une sensation de plénitude, totallement inconnue jusque là.
Je décidais de me former à la Sophrologie et fut certifiée par son fondateur, le Professeur Caycédo.
Je continuai à m'informer sur les nouvelles thérapies surtout celles en provenance des Etats-Unis. L’innovation qu’elle soit technologique ou thérapeutique nous arrive principalement d’outre-Atlantique.
C’est ainsi que je découvris les thérapies de psychologie énergétique, et principalement l’ EFT. Je me formai là aussi directement avec son fondateur Gary Craig, ce qui me permit de bénéficier d’un enseignement authentique, sans altération, comme il y en a eu tant par la suite.
C’est à cette période que ma vie privée bascule avec le diagnostic d’une maladie incurable dégénérative qui s’abat sur quelqu’un de très proche.
Sans l’EFT, je ne crois pas que j’aurais pu faire face. Accompagner quelqu’un que l’on aime vers sa version constamment diminuée, sans qu’il n’existe aucun espoir d’amélioration, est terrible.
Les médecins disent que l’aidant est le malade caché, j’en étais consciente, et me suis servie de tous les outils que je connaissais pour rester en bonne santé, morale et physique. Cela a duré dix ans.
La spiritualité appliquée faisait déjà partie intégrante de ma vie depuis longtemps et ceci incluait entre autres, la pratique quotidienne de la méditation.
Faire du sport est pour moi un mode de vie et là aussi, cela a contribué au maintien de mon équilibre émotionnel et psychologique.
Je me faisais des séances d’EFT pratiquement tous les jours ce qui me permit d’éviter un burn-out, une nouvelle dépression et de rester en selle, pour mon fils.
Dans ma pratique thérapeutique, j’ai peu à peu remplacé la Sophrologie par l’EFT, car les résultats étaient bien plus rapidement au rendez-vous et étaient stables, de par la nature du travail.
C’est une thérapie que j’affectionne particulièrement car les résultats sont apparents après chaque séance, et qu’au-delà de la guérison des troubles, elle favorise l’émergence d’une personnalité solide, confiante et heureuse de vivre.
J’ai éprouvé le désir de compléter mes connaissances de thérapies dites alternatives, par une approche scientifique cette fois-ci.
Bien sûr toujours dans le domaine autour du fonctionnement humain, et j’ai complété une formation de neurobiologie, appliquée à la vie quotidienne.
Je suis infiniment reconnaissante de pouvoir accompagner les personnes qui me sollicitent, et comme elles se confient, je trouve équilibré, de donner quelques une des informations que vous venez de lire.
Je n’accompagne jamais personne si je ne sais pas dès la première séance si je suis en mesure de l’aider réellement à se débarrasser non pas de ses symptômes, mais des causes de ses symptômes.
Même si je ne les débusque pas toutes évidemment dès la première séance, il y aura toujours dès la première séance, un travail accompli sur une cause originelle ( en anglais “core issue”,).
Ce sont elles qui déterminent ensuite les comportements et les croyances à l’origine des troubles dont vous souffrez.